C’est désormais confirmé : la Région flamande mettra fin, à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, à l’exonération totale des voitures 100 % électriques.
Ces véhicules, jusqu’ici totalement dispensés de taxe de mise en circulation (TMC) et de taxe annuelle de circulation, seront désormais soumis à une contribution modeste, à la fois symbolique et pragmatique.
En clair : oui, une taxe apparaît, mais non, cela ne remet pas en cause l’intérêt fiscal de passer à l’électrique. 🔋
Ce que prévoit la réforme flamande
La réforme, votée dans le cadre du décret budgétaire 2025, introduit deux nouveautés pour les voitures électriques immatriculées en Flandre à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 :
- Une taxe de mise en circulation (TMC) fixée à 61,50 € pour chaque nouvelle immatriculation.
- Une taxe de circulation annuelle dont le montant sera déterminé selon une grille basée sur la puissance électrique, mais qui restera nettement inférieure à celle des véhicules thermiques.
- Les véhicules déjà immatriculés avant 2026 continueront de bénéficier de l’exonération totale, même s’ils changent de propriétaire.
Ces dispositions ont été validées par le gouvernement flamand et seront appliquées par le Vlaamse Belastingdienst (VLABEL), l’administration régionale des impôts.
👉 Consulter la fiche officielle sur la TMC (vlaanderen.be)
Pourquoi cette taxe a été introduite
Pendant plusieurs années, la Flandre a encouragé la mobilité électrique grâce à des incitants fiscaux forts : exemption totale de TMC et de taxe annuelle, déductions pour les entreprises, soutien aux bornes de recharge.
Mais la croissance rapide du parc électrique — plus de 500 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables en circulation fin 2025 — a commencé à peser sur les recettes fiscales routières, historiquement alimentées par les moteurs thermiques.
L’introduction d’une taxe pour les véhicules électriques vise donc à :
- compenser partiellement la perte de recettes liée à la disparition progressive des moteurs thermiques ;
- assurer une contribution équitable de tous les conducteurs à l’entretien du réseau routier ;
- préserver la soutenabilité du système fiscal automobile à long terme.
Le gouvernement flamand insiste toutefois sur le fait que cette mesure ne vise pas à freiner la transition écologique, mais à adapter le cadre fiscal à une réalité nouvelle où la voiture électrique devient la norme plutôt qu’une exception.
Une taxation faible et équilibrée
Cette nouvelle taxation reste largement symbolique par rapport à celle des véhicules essence ou diesel :
- La TMC de 61,50 € est fixe, quel que soit le modèle, alors que les véhicules thermiques peuvent atteindre plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’euros selon la cylindrée et les émissions de CO₂.
- La taxe de circulation annuelle pour un véhicule électrique restera, dans la majorité des cas, inférieure à 100 €, là où les véhicules thermiques comparables dépassent souvent 400 € à 600 € par an.
👉 En résumé : la voiture électrique ne sera plus totalement exonérée, mais demeure largement avantagée sur le plan fiscal.
Pour les particuliers, l’impact budgétaire sera minime.
Pour les entreprises et les flottes, cette évolution reste marginale au regard des économies réalisées sur le carburant et l’entretien.
Qui est concerné ?
La réforme s’applique :
- aux nouvelles immatriculations réalisées à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 ;
- aux voitures particulières 100 % électriques, y compris en leasing ;
- uniquement pour les véhicules immatriculés en Région flamande (les régimes bruxellois et wallon ne changent pas pour l’instant).
Les voitures déjà immatriculées avant 2026 restent exonérées, même en cas de revente ou de transfert de propriété.
Les hybrides rechargeables (PHEV) et les véhicules thermiques conservent leurs barèmes actuels, inchangés.
L’équilibre entre fiscalité et transition écologique
Cette réforme témoigne de la maturité croissante du marché électrique.
Lorsque les premières exonérations ont été introduites, la voiture électrique était encore marginale. Aujourd’hui, elle représente une part importante des nouvelles immatriculations, notamment dans les flottes d’entreprise.
Plutôt qu’un revirement, il s’agit donc d’une mise à jour du système fiscal : les avantages demeurent, mais la logique d’équité s’impose.
En outre, le gouvernement flamand continue d’investir massivement dans :
- l’installation de bornes de recharge publiques ;
- les réductions fiscales pour les bornes privées ;
- la promotion des véhicules à zéro émission dans les flottes publiques et professionnelles.
Le message est clair : la transition continue, mais dans un cadre fiscal plus équilibré.
Ce qu’il faut retenir
- ✅ La réforme est votée et confirmée : elle entre en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2026.
- 💶 Les montants sont faibles : 61,50 € pour la TMC, et une taxe annuelle réduite.
- 🕓 Les véhicules immatriculés avant cette date restent exonérés.
- ⚖️ L’objectif est l’équité fiscale, pas la pénalisation de l’électromobilité.
- 🌱 La voiture électrique conserve un avantage net sur les modèles essence ou diesel.
Conclusion
La Flandre met fin à l’exonération totale des voitures électriques, mais la mesure reste mesurée, rationnelle et compatible avec les objectifs climatiques.
Avec une TMC symbolique et une taxe de circulation modeste, la voiture électrique demeure le choix fiscalement le plus avantageux pour les particuliers comme pour les entreprises.
Pour ceux qui envisagent un achat ou un leasing, 2025 restera la dernière année de pleine exonération.
Après cela, la fiscalité évoluera — sans pour autant remettre en cause la logique d’incitation à une mobilité plus propre.
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